Les législatives du 10 mai en Algérie ont été marquées par des "faiblesses" et des "insuffisances", et leurs résultats traduisent "en partie un rejet de l'offre politique par les citoyens", selon le rapport d'une mission d'observateurs de l'UE publié dimanche à Alger. Ces élections ont permis au Front de libération nationale (FLN, présidentiel) d'être "le grand vainqueur" du scrutin, tout comme en 2007, selon le rapport des 150 observateurs de l'Union européenne arrivés le 30 mars pour suivre leur déroulement.
Avec 208 sièges sur 462, l'ex-parti unique dont se revendique le président Abdelaziz Bouteflika, devance largement le Rassemblement pour la démocratie (RND, 68 sièges) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, devant six partis islamistes qui ont totalisé 61 sièges. Le taux de participation (43,14%) a été supérieur à celui de 2007 (35,65%), mais les observateurs de l'UE insistent dans leur rapport d'une soixantaine de pages sur "le nombre élevé de bulletins blancs/nuls": près de 1,7 million, soit 18% des suffrages.