Plusieurs dizaines de députés islamistes ont quitté samedi la séance inaugurale du parlement algérien en signe de protestation contre des élections législatives qui ont été selon eux truquées dans le but de donner une majorité à l'élite dirigeante du pays.
L'Algérie, qui fournit un cinquième du gaz qu'importe l'Europe, est le seul pays d'Afrique du Nord à avoir été pratiquement épargné par les mouvements de contestation du "printemps arabe", mais certains experts prévoient des troubles si l'establishment ne relâche pas son emprise sur le pouvoir. Des députés islamistes ont brandi des affiches clamant "Non à la fraude!" durant la séance inaugurale, consécutive aux élections législatives tenues le 10 mai. Puis ils ont quitté l'hémicycle de l'APN (Assemblée populaire nationale).