Les députés algériens ont adopté mardi à la majorité absolue une loi sur la création des partis, un texte qui empêche tout retour des islamistes du Front islamique de Salut (FIS) sur la scène politique.
Un total de 287 députés sur les 389 que compte l'Assemblée nationale dominée par le Front de libération nationale (FLN, 136 députés) et le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia ont participé au vote.
Les députés ont conservé "l'interdiction à toute personne responsable de l'exploitation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale (la guerre civile) de fonder un parti politique ou de participer à sa création".
Cette interdiction vise spécifiquement à empêcher un retour sur la scène politique de l'ancien FIS, qui était en passe de remporter une victoire écrasante aux élections législatives en 1992. Les autorités ont suspendu le processus, dissous la formation, et le pays a plongé dans une décennie de guerre civile qui a fait quelque 200.OOO morts.