Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a fait part mercredi dans un communiqué de sa décision de suspendre ses activités au sein des deux chambres du Parlement algérien. "Le RCD a décidé de suspendre ses activités parlementaires jusqu'à ce que les conditions d'une transmission fidèle des interventions des députés soient garanties", écrit le parti d'opposition dans une lettre adressée à l'agence de presse algérienne.
Le RCD compte 19 députés à l'Assemblée nationale populaire (APN) et deux sénateurs au Conseil de la Nation (Sénat). Il entend par cette décision protester contres les "agressions" dont ont été victimes des députés du parti pendant les récentes manifestation de l'opposition à Alger, empêchées par la police, et dénoncer le silence du Parlement, a précisé à l'AFP le président de son groupe parlementaire, Athmane Mazouz. "Le cinq mars, le président du RCD (Saïd Sadi), également député, s'est vu porter un coup de couteau devant des dizaines de policiers imperturbables", selon le communiqué.
Pour le RCD "le combat est plus que jamais inscrit dans la rue, il est relayé par les internautes et les rares médias qui continuent, malgré les entraves et les menaces, à éclairer l'opinion publique". Depuis les émeutes du début janvier qui ont fait 5 morts et plus de 800 blessés, le RCD a adopté une attitude radicale, dans la foulée des révolutions de Tunisie et d'Egypte et milite pour un "changement du système" politique.