Un embargo compréhensible. Invité de la matinale de Thomas Sotto sur Europe 1, le président guinéen Alpha Condé a tenu à apparaître rassurant. "Il faut casser la peur autour d'Ebola, c'est une peur irrationnelle, pas une fatalité". Il ne faut pas que l'épidémie d'Ebola contamine les esprits et garder en tête que si la personne infectée est prise en charge à temps, "il a 70% de chance de guérir". C'est en substance le message délivré par le président de la République, qui s'est d'ailleurs félicité du soutien apporté par François Hollande et la France en général. Il a également cité l'exemple d'Air France, qui n'a pas fermé ses vols à destination de Conakry, la capitale du pays. Parallèlement, il a affirmé qu'il "comprenait" l'attitude de l'Arabie Saoudite qui a interdit aux fidèles guinéens, sierra-léonais et libériens de venir faire le Hajj, le pèlerinage de La Mecque.
La Guinée "plus organisée". Au-delà de la France, Alpha Condé a également remercié l'ensemble de la communauté internationale qui "s'est beaucoup mobilisée". Enfin, le président guinéen a prêché pour sa chapelle, insistant sur la différence entre la situation de la Guinée et de son voisin libérien. "Ebola s'est développé dans les anciennes zones de rébellion du Libéria. Les gens mis en quarantaine ont traversé la frontière, c'est ainsi que l'épidémie s'est propagée en Guinée. Mais la situation est plus stable chez nous, on est plus structurés et organisés", a-t-il déclaré. L'épidémie Ebola a déjà tué plus de 3.000 personnes depuis fin 2013 d'après les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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