Mort de faim. "L'histoire d'Hamzah est une nouvelle histoire tragique d'un enfant invisible aux yeux de la société et mort entre les mains de sa génitrice". C’est ainsi que la présidente de l’association Action for Children, Shaun Kelly, a résumé l’affaire "Amanda Hutton" du nom de cette mère britannique qui a laissé mourir de faim son fils de quatre ans, Hamzah Khan. Cette mère seule de huit enfants est également accusée d’avoir maltraité les plus jeunes d’entre eux. Reconnue coupable par la justice, sa peine doit être fixée ce vendredi.
Un taudis. Quand la police a découvert le corps de Hamzah le 21 septembre 2011 dans un lit pliant dans la chambre de la mère, il était mort depuis déjà deux ans, selon l’autopsie. Il "montrait des signes de malnutrition extrême, a été découvert dans la maison familiale de Bradford, où régnait une misère des plus consternantes", a indiqué un représentant du parquet, Malcom Taylor. Le procureur a expliqué la négligence coupable d’Amanda Hutton par son alcoolisme chronique.
Le père se sent coupable, mais... De son côté, elle a nié avoir tué son jeune fils. Mais a reconnu ne pas avoir eu les moyens de le nourrir. Elle a également admis avoir empêché l’enterrement d’Hamzah avec la complicité de son fils aîné, lui aussi devant la justice. Craignant d’éveiller les soupçons, Amanda Hutton continuait à toucher des allocations familiales pour Hamzah. Dans une interview au Guardian, le père d'Hamzah, Aftab Khan, a dit se sentir coupable. Il a nié en revanche avoir battu son ex-femme, ce dont elle l'accuse. Une autre enquête a été ouverte pour déterminer s'il y avait eu manquement des services sociaux.