En Angleterre, crise oblige, les coupes budgétaires ont conduit à la suppression de 100.000 postes dans la Fonction publique. A l’image de Naomie, de nombreux Anglais craignent pour leur emploi et tentent de se reconvertir ou de multiplier les sources de revenus, a pu constater la correspondante d'Europe 1 sur place.
Naomie a 61 ans. Cette Anglaise était kinésithérapeute. Avec les coupes budgétaires, l’organisme de soutien aux handicapés qui l’employait a perdu ses subventions publiques et, en février, Naomie a été licenciée. "Ma situation financière est devenue instable, je n’ai plus de salaire fixe. Sur le plan psychologique, ça a été difficile à accepter. Et puis je dois apprendre un nouveau métier, des nouvelles techniques", confie Naomie au micro d’Europe 1.
Une kiné devenue monitrice d’auto-école
Car si elle a perdu son emploi, Naomie ne s’est pas laissée aller. Elle a repris une formation de monitrice d’auto-école expliquant qu’elle n’avait pas le choix. Impossible pour Naomie de prendre sa retraite, impossible aussi à son âge de retrouver un emploi en temps que kiné. Ses indemnités de licenciement, Naomie les a donc investies dans une voiture aménagée pour donner des cours de conduite. Et pour s’assurer un minimum de revenu, Naomie loue deux des quatre chambres de sa maison.
Mais pour elle, le pire, "c’est le climat crée par ces coupes budgétaire", l’anxiété qu’elle ressent partout autour d’elle. "Cela crée beaucoup de pression de se dire que le confort de mes enfants, le remboursement de mon emprunt immobilier dépendent de ma réussite à un examen, ça me fait peur", confie-t-elle.
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