Alors que les ministres des Finances de la zone euro ont conditionné la poursuite de l'aide internationale à la Grèce à un vote du parlement sur le plan d'austérité, les Grecs sont inquiets pour leur avenir. La tension est palpable à Athènes.
A la terrasse d’un troquet, Yannis, comptable dans un bureau de poste de la capitale, part chaque matin l’estomac noué. Comme la plupart des entreprises publiques grecques, la poste sera bientôt privatisée.
"Au bureau, tout le monde a peur de perdre son travail. Même ceux qui ont un CDI sont inquiets", raconte-t-il au micro d’Europe 1. "De toute façon CDD ou CDI, ça sera pareil", tranche encore cet employé.
"On pense tous qu’on va se faire virer" :
Dimanche, ils étaient près de 5.000, de tous âges, à avoir exprimé leur colère sur la place Syntagma devant le parlement à Athènes pour le quatrième dimanche consécutif à l'appel du mouvement paneuropéen des "indignés" contre l'austérité.
Aux cris de "Voleurs", en sifflant et en brandissant des drapeaux grecs, les manifestants se sont rassemblés devant le parlement où quelques heures plus tôt le Premier ministre grec, Georges Papandréou a demandé le vote de confiance des députés à son nouveau gouvernement. L'ouverture du débat sur le vote de confiance au parlement doit se terminer mardi soir, jour où les "indignés" ont prévu une nouvelle manifestation.