Un mois et demi après l'enlèvement au Mali de cinq Européens, dont deux Français, Aqmi menace de tuer les otages si la France et ses alliés tentent une opération militaire pour les libérer. Les terroristes assurent toutefois ne pas vouloir en arriver à cette extrémité.
"Nous adressons un avertissement à la France"
"Selon des informations qui nous sont parvenues récemment, l'alliance des croisés menée par la France, qui soutient certains régimes comme l'Algérie et la Mauritanie, prépare une opération militaire imminente pour libérer les otages détenus par l'organisation", indique Aqmi, dans un mail adressé à l'Agence France Presse. "Nous adressons un avertissement à la France, le Royaume-Uni, la Hollande et la Suède: s'ils autorisent cette opération, cela signifie la mort de leurs ressortissants et une atteinte à leur vie, dont ils ont la responsabilité", poursuit-il.
Aqmi dit cependant ne pas souhaiter une telle issue. "Nous cherchons une solution pacifique à ce problème des otages", écrit le groupe.
Selon l'organisation, l'enlèvement des cinq Européens était une "réponse aux agressions répétées de la France contre les musulmans des pays du Sahel" et "le Mali a été choisi sciemment en raison de l'implication du régime d'Amadou (Toumani) Touré dans une guerre contre les Moujahidine (combattants)", cédant "ainsi aux pressions exercées sur lui par la France et les Etats-Unis".