Les autorités saoudiennes ont arrêté plus de 160 dissidents depuis février, dont un écrivain, Nadhir al-Majid, a indiqué mercredi Human Rights Watch (HRW), en dénonçant le silence des Etats-Unis et de l'Union européenne sur ces "violations des droits de l'Homme". HRW a déploré dans un communiqué le fait que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton n'ait pas évoqué publiquement ces arrestations lors d'une visite récente en Arabie saoudite.
"Le silence quand plus de 160 dissidents sont enfermés ne doit pas être une option pour Bruxelles et Washington", a souligné dans le texte Christoph Wilcke, chercheur de HRW sur le Moyen-Orient. Le communiqué rappelle que la plupart des arrestations ont été menées au sein de la minorité chiite qui a tenté ces dernières semaines de manifester pour des réformes politiques dans la province orientale saoudienne.
"Avec l'allongement de la liste des prisonniers politiques (en Arabie saoudite), le silence des Etats-Unis et de l'Union européenne devient plus assourdissant", conclut M. Wilcke dans le communiqué de l'organisation de défense des droits de l'Homme dont le siège est à New York.