Louise Arbour a souligné jeudi sur Europe 1, que le président syrien, Bachar el-Assad ne pouvait être jugé par le tribunal pénal international car "la Syrie n'avait pas ratifié le traité de Rome". "La seule façon de saisir la Cour pénale internationale pour un pays qui n'a pas ratifié le traité, c'est par une référence du Conseil de sécurité. Ce n'est pas le cas pour l'instant", a précisé l'ancienne procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.
L'actuel chef de l'Etat syrien pourrait être frappé d'accusations de "crime contre l’humanité". "On ne peut pas parler de crime de guerre même pas d'un conflit armé interne parce que de façon paradoxale l'opposition syrienne jusqu'à maintenant n'a pas été une opposition armée", a indiqué Louise Arbour. "Ça a été une opposition pacifique".
"Une opposition pacifique en Syrie" :
Interrogée sur la nécessité d'une intervention militaire, la magistrate a rappelé qu'il était "très dangereux d’internationaliser et militariser le conflit syrien". "Il faut anticiper et peser les conséquences, y compris la possibilité qu'il y ait une régionalisation du conflit", a-t-elle conclu.