Areva : "La menace était sous-estimée"

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avec Alain Acco , modifié à
Jacques Hogard, patron d'une société de conseil en sécurité au Niger, avait alerté les autorités.

Cinq jours après l'enlèvement de sept personnes, dont cinq Français, au Niger, la polémique sur des défaillances de sécurité enfle encore. Le patron d'une société française de conseil en sécurité qui sert d'intermédiaire entre Areva et les autorités nigériennes affirme avoir prévenu les autorités il y a plusieurs mois.

Selon Jacques Hogard, des enlèvements, perpétrés par des rebelles, ont déjà eu lieu à Arlit. Il redoutait cette fois une opération d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et avait demandé l'installation de soldats français dans la région.

"J'ai alerté mes homologues"

Il y a un an, une prise d'otages, de quelques heures a eu lieu à Arlit. Un court évènement qui s'est bien terminé. "Mais il ne m'avait pas échappé à l'époque que le risque était désormais une prise d'otages par Aqmi", raconte Jacques Hogard.

"C'est la raison pour laquelle j'ai alerté mes homologues sur la nécessité de mettre en place un détachement des forces spéciales françaises à Arlit", ajoute-t-il, regrettant de ne pas avoir été assez persuasif auprès de ses supérieurs.

"On a perdu la course de vitesse contre Aqmi" :

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Aqmi a envoyé un communiqué, dans la nuit de lundi à mardi, sans revendiquer la prise d'otages. Le document accuse Nouakchott de "tuer des civils".