La police argentine a procédé à un interrogatoire "serré" de dirigeants du groupe pétrolier espagnol Repsol après l'annonce lundi dernier de l'expropriation partielle par le gouvernement argentin d'YPF, filiale de Repsol, selon des sources au ministre espagnol des Affaires étrangères.
Lors d'une intervention au siège d'YPF, les autorités argentines ont expulsé lundi dernier plusieurs dirigeants espagnols de Repsol et certains d'entre eux "ont été ensuite durement interrogés afin de tenter de recueillir des éléments contre Repsol", selon ces sources, confirmant ainsi des informations du quotidien madrilène El Pais.
Les dirigeants ont été l'objet de menaces lors de leur expulsion du siège d'YPF, dont les communications" téléphoniques et internet avaient été coupées au préalable, toujours selon ces sources au ministère espagnol des Affaires étrangères. Ces responsables de Repsol se sont ensuite réfugiés à la résidence du directeur du groupe pétrolier espagnol pour l'Argentine dans l'attente de leur retour en Espagne, toujours selon les mêmes sources.
Le quotidien El Pais a publié dimanche une note du ministère des Affaires étrangères informant ses ambassades que "tandis que la présidente (argentine Cristina) Kirchner présentait la loi d'utilité publique" édictant l'expropriation d'YPF, deux ministres ont fait irruption par la force avec des membres des forces de sécurité dans le siège d'YPF à Buenos Aires.