L'ex-président haïtien Jean-Bertrand Aristide s'est dit jeudi "ravi de rentrer" en Haïti après sept ans d'exil en Afrique du Sud, devant des journalistes à l'aéroport de Lanseria près de Johannesburg, d'où il devait s'envoler dans la soirée. Malgré l'opposition des Etats-Unis, l'ex-président haïtien, qui vit depuis 2004 en exil, a annoncé qu'il quitterait ce jeudi l'Afrique du Sud pour rentrer dans son pays, où le second tour de l'élection présidentielle est organisé dimanche.
"Le grand jour est arrivé. Le jour de dire au revoir et de rentrer à la maison", a-t-il lancé lors d'une conférence jeudi soir à Johannesburg. Il a précisé que lui et sa famille "devaient partir aujourd'hui". Washington a demandé à Aristide de ne pas regagner Haïti avant le second tour de la présidentielle qui opposera Mirlande Manigat au musicien Michel Martelly. Ancien prêtre catholique, Aristide avait été élu président en 1991 mais avait passé l'essentiel de son premier mandat de cinq ans en exil en raison d'un putsch militaire. Il a été élu de nouveau président en 2000 mais son second mandat a été entaché par une profonde instabilité économique. Un soulèvement armé, ourdi par d'anciens soldats, l'a renversé en 2004.