La Syrie a remis l'inventaire attendu de son arsenal chimique à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques samedi, la date limite fixée par l'accord russo-américain du 14 septembre. L'"OIAC a confirmé avoir reçu la liste attendue du gouvernement syrien sur son programme d'armes chimiques" a indiqué l'organisation basée à La Haye. "Le Secrétariat technique est en train d'examiner l'information reçue" a-t-elle précisé.
L'arsenal détruit en 2014. L'accord de Genève, élaboré tandis que Washington menaçait la Syrie d'une action militaire en réponse à l'attaque chimique du 21 août qui a fait des centaines de morts, stipule que l'arsenal chimique de Damas doit être détruit d'ici la fin du premier semestre 2014. Jeudi, dans une interview à la chaîne américaine FoxNews, Bachar al-Assad a assuré que son pays détruirait bien son énorme arsenal chimique mais que cette opération coûtera un milliard de dollars et prendra au moins un an.
Des discussions mais toujours de pas de résolution. L'adoption d'une telle résolution bute en effet sur l'inscription ou non du texte sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies qui prévoit des mesures coercitives allant de sanctions économiques à l'usage de la force, en cas de non-respect par la Syrie de ses engagements.
La Russie, fidèle allié de Damas, s'oppose à une telle résolution voulue par les pays occidentaux. Malgré plusieurs réunions sur le sujet, les cinq membres du Conseil de sécurité ne sont donc pas parvenus à se mettre d'accord. De son côté, François Hollande défendra mardi à l'Assemblée générale de l'ONU "une résolution aussi contraignante que possible", avec ou sans référence au chapitre VII.