Damas avait jusqu'au 1er novembre pour les rendre inutilisables, sous le contrôle de l'OIAC.
Les installations de production d'armes chimiques en Syrie ont été rendues inutilisables avant la date butoir du 1er novembre, a indiqué une source au sein de l'organisation chargée de la destruction de l'arsenal chimique syrien. "La Syrie a achevé de rendre inutilisables ses installations de production et d'assemblage d'armes chimiques", a indiqué cette source désirant rester anonyme, avant une annonce officielle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) plus tard dans la journée.
La Syrie s'est conformée à la décision du conseil exécutif de l'OIAC, qui l'enjoignait d'avoir procédé à cette "destruction fonctionnelle aussi rapidement que possible et pas plus tard qu'au 1er novembre 2013", a souligné cette source. Le pays a soumis le 24 octobre son programme général de destruction, permettant d'établir les plans visant une "destruction systématique, intégrale, et vérifiée" des armes chimiques. Ce programme doit être examiné par le conseil exécutif de l'OIAC qui doit se réunir le 5 novembre et qui utilisera ce document pour fixer d'ici au 15 novembre les différentes dates butoir pour la destruction définitive de l'arsenal chimique de la Syrie, devenue officiellement État partie à la convention le 14 octobre.
L'organisation, qui avait reçu le prix Nobel de la paix début octobre, est chargée de superviser la destruction de l'arsenal chimique syrien à la suite d'une résolution historique des Nations unies. Cette résolution 2118 ordonne la destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici la mi-2014. La résolution de l'ONU avait été adoptée dans la foulée d'un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, qui a éloigné la menace d'une frappe américaine, brandie après une attaque chimique meurtrière le 21 août près de Damas.