La France a fait part lundi de sa "préoccupation" après les arrestations de députés et journalistes au Tchad, dans le cadre d'un complot présumé début mai contre le régime du président Idriss Deby Itno. "Nous sommes préoccupés par les récentes arrestations de députés et de journalistes tchadiens. Les personnes mises en cause doivent pouvoir se défendre et bénéficier de la présomption d'innocence", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot.
"La France est attachée au respect des droits de l'Homme et de l'Etat de droit au Tchad comme partout dans le monde" et "réaffirme son attachement à la stabilité du Tchad et au renforcement du dialogue politique et de l'Etat de droit dans ce pays", a ajouté le porte-parole du Quai d'Orsay.
Le 1er mai, le gouvernement tchadien a affirmé avoir déjoué un complot d'un "groupuscule d'individus mal intentionnés". Au moins trois personnes avaient été tuées à N'Djamena et plusieurs autres, dont des députés, arrêtées. Le lendemain, le Quai d'Orsay s'était borné à appeler le gouvernement et l'opposition au Tchad à dialoguer.