L’info. Un accord a été trouvé à Genève pour encadrer le programme nucléaire iranien. Il prévoit, notamment, "le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire civile, mais exclut de sa part tout accès à l'arme nucléaire". Une condition que l'Iran ne respectera pas, selon les Israéliens qui ne croient pas à un arrêt du programme d’enrichissement d’uranium, selon un sondage publié lundi.
Les Israéliens restent méfiants. Le sondage a été publié par le quotidien Israël Hayom auprès de 500 personnes représentatives de la population juive, ce qui exclut la minorité arabe (20% de la population). La marge d'erreur est de 4,4%. A la question : "à la suite de l'accord croyez-vous que l'Iran va arrêter son programme nucléaire?", 76,4% des personnes interrogées ont répondu non, contre 12,6% qui sont d'un avis contraire alors que le reste est sans opinion.
Les relations "entachées" entre Israël et Washington. Outre leur méfiance quant aux intentions de Téhéran, une majorité d’Israéliens estiment aussi que les Etats-Unis ont "porté atteinte aux intérêts israéliens en signant l'accord sur l'Iran". L'accord nucléaire conclu va exacerber les tensions entre Israël et les Etats-Unis, mais Washington est prêt à payer le prix de la colère de son allié en échange d'un règlement global de la question sécuritaire, estiment des experts.
Like the agreement reached with North Korea in 2005, this agreement has made the world a much more dangerous place. 2/5— Benjamin Netanyahu (@netanyahu) November 24, 2013
L'administration américaine est persuadée depuis longtemps que seul le démantèlement complet du programme nucléaire de l'Iran serait à même de calmer le courroux israélien, une option totalement irréaliste, selon eux. Dans l'espoir d'apaiser les tensions, le président Barack Obama s'est entretenu au téléphone dimanche avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et lui a dit qu'il souhaitait que les deux pays "commencent immédiatement des consultations concernant (leurs) efforts pour négocier une solution globale" au problème du programme nucléaire iranien.
Paris essaye de rassurer. Du côté français, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a tenté de rassurer Israël, lundi matin sur Europe 1 en soulignant que cet accord n’est qu'une "première étape" avant un accord "complet".
Mais Benjamin Netanyahu a qualifié cet accord "d'erreur historique" en soulignant qu'Israël n'était pas lié par cet arrangement.
Toujours selon le sondage publié lundi par le quotidien Israël Hayom, 45,8% des Israéliens sont favorables à une attaque de l’Iran, si le pays poursuivait son programme nucléaire.
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