Bachar al Assad "a les moyens et a sans doute la volonté de nous nuire gravement", en France et à l'étranger, a estimé mardi le député UMP Alain Marsaud, qui fut notamment chef du service central de lutte antiterroriste au parquet de Paris dans les années 80. Dans une interview au Figaro publiée mardi, le dirigeant syrien souligne que la participation de Paris à une éventuelle frappe militaire contre son pays, après l'attaque chimique du 21 août à Damas, aurait "des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France".
"Dans la mesure où la politique de l'Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l'Etat français changera de politique", dit-il. François Hollande a déclaré mardi que la France prenait toutes les dispositions pour parer à cette menace qui, a-t-il ajouté, renforce la détermination de la France à intervenir. "Nous sommes bien placés, hélas nous avons payé, pour savoir que les menaces du régime syrien sont en général terrifiantes", a commenté sur BFM TV Alain Marsaud, député UMP de la Xe circonscription des Français établis hors de France.
"M. Assad a les moyens et a sans doute la volonté de nous nuire gravement, en France et à l'étranger, dans la mesure où nous envisagerions une offensive contre lui", a ajouté l'élu de l'opposition, qui est hostile à une action militaire. "Je ne voudrais pas que dans trois mois ou dans trois ans nous ayons à payer, parce qu'ils présentent l'addition en général beaucoup plus tard", a-t-il dit. Alain Marsaud a précisé qu'un millier de Français vivaient encore à Damas. "Il n'y a pas d'Américain, on peut comprendre que M. (Barack) Obama envisage éventuellement d'envoyer des missiles, seulement nous, nous avons des Français".