"Le président Assad a déclaré que les opérations de l'armée et de la police avaient cessé". Voilà ce que l'on peut lire dans le communiqué de l'ONU à la suite du coup de fil de Ban Ki-moon au président syrien mercredi. Le secrétaire général de l'ONU appelait Bachar al-Assad pour exiger précisément que "toutes les opérations militaires et arrestations de masse cessent immédiatement" en Syrie, selon le communiqué onusien. Il aurait donc reçu une réponse favorable du leader syrien.
"La Syrie restera forte"
Plus tôt mercredi, Bachar al-Assad avait pourtant tenu un tout autre discours lors de la première réunion du comité central du parti Baas depuis le début de la révolte le 15 mars. "La Syrie restera forte, continuera de résister et ne renoncera pas à sa dignité ni à sa souveraineté", avait affirmé Bachar Al-Assad, selon des propos rapportés par des militants présents. Par ailleurs, mercredi encore, 10 personnes sont mortes dans le pays.
Pas dupe du double discours du président syrien, la communauté internationale accroît donc sa pression. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit tenir une réunion sur la crise en Syrie jeudi. Une session extraordinaire du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, une procédure peu fréquente, pourrait aussi avoir lieu lundi prochain sur la situation en Syrie.
Les Etats-Unis pourraient demander le départ Bachar al-Assad
Surtout, les Etats-Unis pourraient appeler clairement jeudi Bachar al-Assad à quitter le pouvoir, selon des sources anonymes à Washington. L'appel des Etats-Unis pourrait être suivi par des appels allant dans le même sens, notamment de la part de l'Union européenne, ont dit ces sources.
Jusqu'à présent, la Maison-Blanche n'a jamais appelé ouvertement au départ du président syrien.