Les alliés du président Bachar al Assad doivent réaliser qu'il est "fini" et le convaincre de démissionner pour mettre fin à l'effusion de sang en Syrie, déclare son homologue tunisien, Moncef Marzouki, dans un entretien publié mardi. "Russes, Chinois et Iraniens doivent comprendre que cet homme est fini et qu'ils ne peuvent le défendre. Ils doivent le persuader de quitter le pouvoir et de ceder la place à son vice-président.
"Assad s'en ira d'une façon ou d'une autre (...), mort ou vif", dit-il dans cet entretien accordé au quotidien Al Hayat. La Tunisie, dont le soulèvement populaire en janvier 2011 a marqué le début du "printemps arabe", a proposé d'accorder l'asile au chef de l'Etat syrien.
Interrogé sur la mission des observateurs déployés par l'Onu pour veiller au cessez-le-feu censé être entré en vigueur le 12 avril, Moncef Marzouki se dit pessimiste. "Je ne pense pas qu'elle puisse réussir, parce que le nombre d'observateurs est très réduit. Trois cents personnes ne peuvent rien faire. Au Kosovo, il y en avait des milliers."