Le président syrien Bachar al-Assad a lancé une attaque en règle contre Ryad, Doha et Ankara, les accusant d'aider et d'armer la rébellion dans son pays mais affirmant que celle-ci ne gagnerait pas la guerre, dans une interview à un journal égyptien à paraître vendredi.
Interrogé par l'hebdomadaire Al-Ahram al-Arabi sur ses relations quasiment rompues avec l'Arabie saoudite et le Qatar, Bachar al-Assad a déclaré: "Ceux-là ont vu soudain de l'argent entre leurs mains après une longue période de pauvreté et ils croient qu'avec, ils peuvent acheter l'Histoire et un rôle régional".
"L'idée répandue selon laquelle l'Arabie saoudite, la Syrie et l'Egypte constituent la pierre angulaire de la stabilité dans la région est fausse. Cela a toujours été et restera la Syrie, l'Irak et l'Egypte", a ajouté Bachar al-Assad, confronté depuis 18 mois à une révolte qui s'est transformée en guerre civile.