Rien ne semble arrêter Bachar al-Assad. Pas même les violences qui ont encore fait mardi au moins cinquantaine de victimes, dont trente civils, à travers le pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le président syrien a de nouveau exprimé sa détermination à annihiler la rébellion contre son régime, en recevant mardi un émissaire iranien qui l'a assuré à son tour du soutien de Téhéran face à ceux qui veulent briser la Syrie, selon l'agence officielle Sana.
A l'occasion de cette rencontre, la télévision syrienne a montré le président -qui n'était pas apparu depuis la prestation de serment du nouveau ministre de la Défense le 22 juillet- parlant avec Saïd Jalili et la délégation iranienne.
"L'axe de résistance"
A cette occasion, Bachar al-Assad a redonné sa vision du conflit. "Le peuple syrien et son gouvernement sont déterminés à purger le pays des terroristes et à combattre le terrorisme sans répit", a-t-il assuré à Saïd Jalili, émissaire du Guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei.
"L'Iran ne permettra jamais que l'on brise l'axe de la résistance dont la Syrie est un pilier essentiel", a répondu Saïd Jalili en estimant que "la situation en Syrie n'est pas une crise interne mais un conflit entre l'axe de la résistance dans cette région" et Israël allié aux Etats-Unis.
Le pays "est en mesure de faire échec aux plans extérieurs qui visent cet axe de la résistance et la place que la Syrie y tient", a martelé Bachar al-Assad.
Un plan soutenu "par les sionistes ou les Etats-Unis"
Auparavant, Saïd Jalili avait déclaré que "la solution à la crise en Syrie doit venir de l'intérieur de ce pays, via le dialogue national, et non via l'intervention de forces extérieures". "Le peuple syrien est hostile à tout plan soutenu par les sionistes ou les Etats-Unis", a-t-il renchéri.
Depuis le début du conflit syrien, l'Iran accuse les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie d'aider les rebelles à faire tomber le régime Assad. En retour, les insurgés et les Etats-Unis accusent l'Iran de soutenir militairement Damas.
Des Iraniens enlevés
Cette visite de l'émissaire du Guide suprême intervient alors que l'Iran a rendu responsable les Etats-Unis du sort des 48 Iraniens enlevés samedi en Syrie, du fait du "soutien flagrant" des Américains aux "terroristes". Selon les rebelles, trois d'entre eux ont été tués dans un bombardement.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi doit se rendre brièvement en Turquie pour évoquer leur sort mardi en fin de journée.