L’étau se resserre autour de Julian Assange. Le fondateur de WikiLeaks a, de justesse, échappé à une interpellation en Grande-Bretagne, révèle le Times. Il aurait bénéficié d'une erreur dans la rédaction du mandat d'arrêt suédois le visant.
Une faille dans le mandat d'arrêt
Selon le quotidien, qui cite une source policière, la police britannique savait, en effet, où Julian Assange se cachait - dans le sud-est de l'Angleterre semble-t-il - mais n'a pu intervenir car le mandat d'arrêt suédois comportait des erreurs.
Après cette révélation, la Suède, qui le recherche dans le cadre d'une enquête pour "viol et agressions sexuelles", a annoncé qu'elle allait rédiger un nouveau mandat d'arrêt à son encontre afin de compléter l'actuel que la police britannique n'a pu appliquer.
Par ailleurs, la Cour suprême suédoise n'a pas autorisé jeudi Julian Assange à faire appel du mandat d'arrêt lancé contre lui, mettant un terme au dernier recours juridique de l'Australien.
Contestation déjà prévue
Si la police parvient à l'arrêter, Julian Assange a déjà fait savoir, par le biais de ses avocats, qu'il contesterait son extradition vers la Suède. "Tout interrogatoire ou procès à l'étranger" serait géré par son conseil anglais. Tandis que c'est son avocat suédois qui se chargerait de "l'équipe de défense, en contestant toute décision visant à le maintenir en détention", si l'extradition vers la Suède ne pouvait être empêchée.
Interpol traque le fondateur de WikiLeaks
Le 18 novembre, la justice suédoise avait lancé un ordre d'arrestation afin de l'interroger "pour des suspicions raisonnables de viol, agression sexuelle et coercition" pour des faits remontant au mois d'août. Deux jours plus tard, Stockholm envoyait une "demande de mandat d'arrêt à fin d'extradition" à Interpol.
Julian Assange a indiqué ce mois-ci qu'il pourrait demander l'asile politique en Suisse. Par ailleurs, l’Equateur s'est dit prêt à l'accueillir.