Assange demande asile à l'Equateur

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avec AFP , modifié à
Le fondateur du site WikiLeaks joue son va-tout pour éviter l'extradition vers la Suède.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a passé la nuit de mardi à mercredi à l'ambassade d'Equateur à Londres, pays à qui il a demandé l'asile politique après avoir épuisé tous ses recours juridiques au Royaume-Uni pour échapper à une extradition en Suède.

L'Australien de 40 ans, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Suède dans une affaire de viol et d'agression sexuelle présumés, est arrivé mardi après-midi à l'ambassade. En trouvant refuge à l'ambassade d'Equateur, le fondateur de WikiLeaks viole le régime de liberté conditionnelle auquel il était soumis depuis 18 mois : il doit notamment respecter un couvre-feu et se présenter régulièrement à un commissariat. 

L'Australie offre son assistance à Assange

Dans la nuit de mardi à mercredi, la Première ministre australienne Julia Gillard a annoncé que son pays allait offrir son assistance consulaire au fondateur du site internet WikiLeaks. Elle a ajouté devant la presse à l'issue d'un sommet du G20 à Los Cabos que son gouvernement combattrait l'extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis s'il y risquait la peine de mort.

L'Equateur examine la demande d'asile

"Le gouvernement équatorien examine cette requête", a annoncé mardi à Quito le chef de la diplomatie équatorienne, Ricardo Patiño. Cette requête intervient après que la Cour suprême britannique a rejeté le 14 juin la demande de réexamen de l'appel déposé par Julian Assange de la décision de l'extrader en Suède.

La demande d'asile a été confirmée par Wikileaks dans un message publié sur son compte Twitter, précisant que Julian Assange se trouve "sous la protection de l'ambassade d'Equateur à Londres".

Fin 2011, le vice-ministre équatorien des Affaires étrangères avait déjà suggéré à titre personnel d'offrir l'asile à Julian Assange, une proposition finalement rejetée par le président du pays Rafael Correa. L'Australien de 40 ans, qui se dit victime d'un complot, a été arrêté en décembre 2010 à Londres en vertu d'un mandat d'arrêt émis par la Suède dans le cadre d'une affaire de viol et d'agression sexuelle présumée de deux Suédoises.