Assange sera bien extradé vers la Suède

Si la Cour n’objectait pas à l’extradition d’Assange, la défense n’aurait qu’un ultime recours : la Cour suprême. © REUTERS
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avec AFP , modifié à

La Haute Cour de Londres s'est prononcée mercredi en faveur de l'extradition du fondateur de WikiLeaks.

Accusé d’agressions sexuelles en Suède, le fondateur de WikiLeaks Julien Assange est désormais fixé sur son sort. La Haute Cour de Londres a confirmé mercredi son extradition vers la Suède. Ce jugement survient après 11 mois de bataille juridique mais est susceptible d'appel devant la Cour suprême.

Les deux juges chargés du dossier ont rejeté dans leurs attendus les arguments de la défense selon laquelle la demande d'extradition de l'Australien de 40 ans, recherché en Suède pour une affaire de viol et d'agressions sexuelles présumées, était "injuste et contraire à la loi".

Le 24 février dernier, la justice britannique s'était prononcée pour son extradition. La Haute Cour a donc confirmé le premier jugement rendu. Mais cette décision pourrait n'être qu'une nouvelle étape dans une saga judiciaire déjà longue, en cas d'appel. L'Australien de 40 ans, mène un long combat juridique depuis son arrestation en décembre au Royaume-Uni.

La peine de mort encourue

Lors de son procès en juillet dernier, les avocats de Julian Assange aurait notamment fait valoir que le mandat d'arrêt européen lancé contre lui n'était pas légal, car il est réclamé en Suède uniquement pour y être interrogé et qu'il n'a pas été formellement inculpé.

Les avocats de Julian Assange redoutent que leur client, une fois extradé en Suède, soit transféré vers les Etats-Unis où il pourrait encourir la peine de mort pour divulgation de secrets d'Etat.

Julian Assange, accusé par deux Suédoises d'avoir eu des relations contraintes et non protégées en août 2010, a toujours démenti. Dans une autobiographie "non autorisée" publiée en septembre il dément une nouvelle fois les viols qui lui sont reprochés et dénonce une machination politique.

L'ultime recours : la Cour suprême

Dans l'attente de la décision de justice de la Haute Cour, l'énigmatique fondateur de WikiLeaks, était assigné à résidence en Grande-Bretagne où il vit dans le manoir d'un ami, à deux heures de Londres. Il est soumis à un couvre-feu et porte un bracelet électronique.

La défense de l'Australien n'a plus désormais qu’un ultime recours : la Cour suprême.