L'attaque chimique du 21 août près de Damas a peut-être été commise sans l'aval du président syrien Bachar al Assad, avance dimanche le Bild am Sonntag, en s'appuyant sur des informations des services secrets allemands. Selon des messages interceptés par l'espionnage allemand, des officiers supérieurs syriens ont demandé à plusieurs reprises ces quatre derniers mois au palais présidentiel de pouvoir recourir à l'arme chimique, et la réponse a toujours été négative, écrit l'hebdomadaire.
Ceci pourrait signifier qu'Assad n'a pas approuvé personnellement l'attaque du 21 août qui aurait fait, selon les estimations, plus de 1.400 morts, suggèrent des responsables du renseignement allemand. Les services du renseignement (BND) n'étaient pas disponibles dimanche pour commenter ces informations. Selon le Bild am Sonntag, les échanges radio ont été interceptés par un navire de reconnaissance allemand, l'Oker, croisant au large de la côte syrienne.
Comparaissant à huis clos la semaine dernière devant les commissions de la Défense et des Affaires étrangères du parlement, Gerhard Schindler, directeur du BND, a estimé que la guerre en Syrie pouvait durer des années, rapporte le journal. Dans un entretien au Bild am Sonntag, la chancelière Angela Merkel a répété que l'Allemagne ne participerait pas à une intervention militaire mais que le recours à l'arme chimique ne pouvait rester sans réponse de la part de la communauté internationale.