L'info. Un G20 sous le signe de la Syrie. Alors que la réunion des 20 premières puissances mondiales est traditionnellement l'occasion de débattre de grands enjeux économiques, de lutte contre la fraude fiscale et de sortie de crise, le sommet qui doit s'ouvrir jeudi à Saint-Petersbourg devrait cette fois-ci faire la part belle au dossier Syrien.
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Un sommet économique… Officiellement, le sujet, c'est la crise économique. Le ministre des affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, a ainsi martelé lundi que "le G20 a été créé pour résoudre les problèmes économiques et financiers" et que la Syrie "ne figure pas à l'agenda du sommet". L'OCDE a également présenté ce sommet comme "l'occasion du siècle" de combattre l'évasion fiscale, tandis que le premier ministre indien, Manmohan Singh, a annoncé qu'il demanderait la fin des politiques monétaires accommodantes, notamment aux Etats-Unis où les taux d'intérêts très bas attirent les investissements, au détriment des pays émergents.
… Où il sera beaucoup question de Syrie. En dépit de ces déclarations, personne n'est dupe : le principal sujet évoqué à Saint-Pétersbourg sera évidemment la question syrienne. Depuis l'attaque chimique du 21 août, les leaders du monde entier s'interrogent sur l'opportunité de lancer des frappes contre Damas. Les occidentaux espèrent bien trouver un début de consensus jeudi et vendredi.
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L'impossible entente ? Angela Merkel, qui a exclu toute participation de son pays à une éventuelle action militaire, a déclaré qu'elle espérait "une position commune de la communauté internationale", en vue d'une forme de riposte. François Hollande, lui aussi favorable à des frappes contre le régime de Bachar al-Assad, multipliera lui aussi les entretiens bilatéraux avec ses homologues turc, chinois, indien et même Barack Obama. Le président américain devrait également rencontrer le président chinois et le Premier ministre japonais. En revanche, aucune rencontre n'est prévue avec Vladimir Poutine, les relations entre les deux pays étant au plus bas depuis l'asile politique accordé par Moscou à l'américain Edward Snowden.
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Mais en dépit de l'obstination des chefs d'Etat, beaucoup considèrent qu'il y a très peu de chances qu'une entente internationale émerge à l'issue du sommet. Chinois et Russes ont clairement fait savoir qu'ils étaient contre et qu'ils mettraient leur veto si la question était posée à l'ONU. Et leur position s'est encore renforcée depuis que le Parlement britannique s'est opposé à son Premier ministre, David Cameron, sur ce sujet. "Je ne vois pas sur quoi ils pourraient se mettre d'accord", résume Sergueï Karaganov, de la faculté d'Economie et de politique internationales de Moscou.