L'info. Aux quatre coins du globe, de nombreux événements ont eu lieu samedi 8 mars pour célébrer la journée des droits des femmes. Exception faite du Soudan, où toute référence au 8 mars a été interdite par les autorités, qui ont refusé d'autoriser un rassemblement à Khartoum. "Nous n'avons pas eu la permission" d'organiser l’événement, a affirmé la directrice du centre Salam pour le droit des femmes, s’étonnant que l’événement avait pourtant eu lieu sans incidents chaque 8 mars ces huit dernières années.
"Certaines d'entre elles veulent créer des problèmes". Le ministre de l'Information a réagi, affirmant que les femmes soudanaises "peuvent faire ce qu'elles veulent... mais certaines d'entre elles veulent créer des problèmes à partir de rien". Avant d’assurer que "les femmes au Soudan ont beaucoup de droits". En janvier, le président el-Béchir avait appelé de ses vœux une "renaissance" politique et économique dans le pays ravagé par les conflits et la pauvreté, déclarant que "la liberté du peuple doit être respectée", sans annoncer d'initiative précise. "De belles paroles", a estimé l’une des organisatrices de cette journée.
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