Une ville entière porte les stigmates de violents combats. Les carcasses de chars utilisés par les djihadistes gisent le long du poste-frontière, premiers stigmates des combats qui ont opposé les Peshmergas kurdes aux forces de l'Etat islamique dans la ville de Rabia, à la frontière irako-syrienne, où le correspondant d'Europe 1 a pu suivre la progression des forces kurdes engagées contre l'Etat islamique.
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Vitrines éventrées et cadavres d'animaux. Une bataille extrêmement violente, comme le prouvent ces impacts de balles et ces éclats d'obus de mortier visibles sur toutes les maisons de la ville. Les boutiques aux vitrines défoncées, les cadavres d'animaux qui jonchent le sol complètent le décor.
Ils combattent "jusqu'à la mort". Mais les forces kurdes n'ont pas le loisir de s'attarder dans la contemplation du paysage. Les soldats progressent prudemment, rue après rue, et désamorcent les dizaines de mines artisanales et autres pièges explosifs enfouis par les combattants de l'Etat islamique, qui ont du fuir la ville devant l'action concertée des avions de la coalition et des Peshmergas.
Voici le bâtiment de l'hôpital de #Rabia où s'étaient retranchés les #Daesh. Pulvérisé par les F16 de la coalition. pic.twitter.com/PcU29wqOH0— Guillaume Perrier (@Aufildubosphore) 2 Octobre 2014
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Le rôle décisif de l'appui aérien. En deux jours, les partisans du califat islamique, qui tenaient la ville depuis quatre mois, ont du se retrancher dans l'hôpital en construction qui trône dans cette cité frontalière. Ils ont définitivement été vaincus grâce aux tirs de missiles de l'aviation qui a pulvérisé ce grand bâtiment de béton. Quand on pénètre dans les décombres, des cadavres des combattants et les restes d'une mitrailleuse témoignent encore de la violence des combats. Si une partie des hommes du califat a pu s'échapper, fuyant vers l'intérieur de l'Irak, le passage de Rabia est désormais sous contrôle kurde.