L'opposante au pouvoir, Aung San Suu Kyi, a écrit jeudi une lettre ouverte au nouveau président birman. Dans ce courrier, elle appelle à un cessez-le-feu immédiat entre l'armée birmane et plusieurs groupes rebelles ethniques.
"Je voudrais demander sincèrement un cessez-le-feu immédiat et la résolution pacifique des conflits récents, dans l'intérêt de tous les groupes ethniques" du pays, a-t-elle écrit dans ce texte également adressé aux représentants des minorités. "La réconciliation nationale ne peut pas être construite par des moyens militaires", a-t-elle ajouté, alors que le régime lui a récemment demandé de cesser ses activités politiques.
De nombreux groupes minoritaires, qui représentent un tiers des 50 millions d'habitants de la Birmanie, n'ont jamais pacifié leurs rapports avec le pouvoir central depuis l'indépendance en 1948. Depuis, une guerre civile oppose la capitale à certains de ces groupes, qui réclament plus de droits et d'autonomie. Les combats se sont intensifiés ces derniers mois avec plusieurs minorités, dans le nord et l'est du pays.