L'INFO. La chef de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi a levé les derniers doutes sur ses ambitions politiques. Elle a annoncé jeudi qu'elle souhaitait briguer la présidence, à deux ans des législatives de 2015 pour lesquelles elle fait figure de grande favorite. "Je veux être candidate à la présidence et je suis assez claire sur le sujet", a-t-elle déclaré lors d'un discours devant le Forum économique mondial sur l'Asie de l'Est, organisé dans la capitale Naypyidaw.
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La lauréate du prix Nobel de la paix était devenue députée en avril 2012 lors de législatives partielles, après 15 ans de privation de liberté sous l'ancienne junte. Elle avait plusieurs fois laissé entendre que sa candidature à la présidence était inévitable. "Si je prétendais que je ne voulais pas être présidente, je ne serais pas honnête", a-t-elle ajouté devant près d'un millier de délégués venus de plus de 50 pays pour ce "Davos asiatique".
La Constitution va devoir être amendée. Elle a cependant rappelé que la Constitution actuelle interdisait à un Birman marié à un étranger de briguer le poste suprême, qui sera attribué par le parlement nouvellement élu. Or, son époux Michael Aris, aujourd'hui décédé, était de nationalité britannique, tout comme leurs deux enfants. "Pour que je sois éligible à la présidence, la Constitution doit être amendée", a-t-elle convenu.