L'ex-dissidente birmane devenue chef de l'opposition, Aung San Suu Kyi, a demandé mercredi le soutien de l'Inde sur le chemin de la démocratie en Birmanie, déclarant avoir été "attristée" que New Delhi se soit un temps "éloignée".
"J'ai été attristée que l'Inde se soit éloignée de nous lors de nos moments difficiles (...). Mais j'ai toujours eu foi dans la relation durable entre nos deux pays, sur la base de l'amitié durable entre nos deux peuples", a-t-elle déclaré lors d'une discours devant le Nehru Memorial Fund, à New Delhi. "L'amitié entre des pays devrait être basée sur l'amitié entre les peuples et non sur l'amitié entre les gouvernements", a ajouté la prix Nobel de la paix.
Longtemps alliée sans réserve de la lauréate de Suu Kyi, l'Inde, qui partage 1.640 km de frontière avec la Birmanie, s'était rapprochée de la junte dans les années 1990, notamment sur des questions de sécurité et d'énergie. "Nous n'avons pas encore atteint l'objectif de la démocratie, j'espère que le peuple indien sera à nos côtés sur le chemin qu'il a pu parcourir de nombreuses années avant nous", a-t-elle déclaré.
Suu Kyi est arrivée mardi en Inde pour la première fois depuis 25 ans, un pays où elle a vécu enfant, lorsque sa mère y était ambassadrice, puis étudiante dans les années 60.