Elle était "totalement épuisée et désorientée". Aung San Suu Kyi, la chef de l'opposition birmane, a été victime d'un léger malaise jeudi soir lors d'une conférence de presse à Berne, en Suisse, point de départ de sa tournée européenne. Son entourage a néanmoins rassuré sur son état de santé vendredi matin, indiquant qu'elle s'était remise.
Jeudi soir, Aung San Suu Kyi avait été prise de vomissements alors qu'elle répondait aux questions des journalistes. La prix Nobel de la Paix s'était excusée en ajoutant, non sans humour, qu'elle "n'avait plus l'habitude du décalage horaire", en référence à ses longues années en résidence forcée en Birmanie.
"Je suis si désolée" :
Une tournée sur les chapeaux de roues
La dame de Rangoun avait alors rapidement regagné son hôtel, tout proche, pour se reposer. Elle a toutefois brièvement participé à un apéritif donné en son honneur, en présence de "connaissances de longue date" et des membres du gouvernement suisse, a précisé le porte-parole du Département fédéral des Affaires suisse étrangères. Le dîner qui était prévu ensuite a cependant été annulé.
Vendredi matin, l'entourage d'Aung San Suu Kyi a rassuré sur son état. "Aung San Suu Kyi se sent mieux, elle a encore un peu mal à la tête, mais le programme prévu est maintenu", a-t-on affirmé. Aung San Suu Kyi doit se rendre vendredi matin au parlement suisse, puis prendre un hélicoptère pour l'aéroport de Zurich. Elle se rendra à Oslo, via Francfort pour recevoir son prix Nobel de la paix, octroyé en 1991, tandis qu'elle était maintenue en résidence surveillée à Rangoun.