Un parlementaire australien qui avait lancé un ultimatum à l'Eglise catholique de son pays en menaçant de révéler l'identité d'un prêtre soupçonné de viols et d'abus sexuels s'il était maintenu dans ses fonctions, a mis sa menace à exécution mardi soir devant le Sénat.
Le sénateur Nick Xenophon avait mis en demeure les autorités ecclésiastiques de révoquer le prêtre pour sa participation présumée dans le martyre d'un archevêque, John Hepworth, lorsque celui-ci était adolescent il y a près d'un demi-siècle.
"Les accusations sont graves. Elles sont avancées par un homme digne de foi", a clamé Nick Xenophon, élu du sud de l'Australie, tard mardi soir devant ses pairs. "Les habitants de la paroisse de Brighton (sud) ont le droit de savoir que le prêtre Ian Dempsey est accusé d'avoir violé John Hepworth et qu'en quatre ans la hiérarchie de l'Eglise n'a diligenté aucune enquête sérieuse", a-t-il déclaré.
John Hepworth, un prêtre catholique passé à l'Eglise anglicane dans les années 1970, a révélé avoir été violé et abusé sexuellement pendant 12 ans, dès l'âge de 15 ans, par deux prêtres et un séminariste. Deux des hommes mis en cause sont décédés. L'Eglise a présenté ses excuses en leur nom et accordé des réparations financières à la victime. Le troisième, Ian Dempsey, est toujours en activité dans sa paroisse de Brighton.