La meilleure technologie est-elle d’avoir un train de retard ? Les drones de Corée du Nord, comme le montrent les images publiées par la Corée du Sud, ressemblent davantage à de petits avions des années 40 qu’à un modèle de modernité.
Si, au premier abord, ces mini-engins prêtent à sourire, il ne faut pas s’y fier, selon le site américain Foreign Policy. "Les drones low-tech de la Corée du Nord sont, en fait, une innovation militaire, qui a battu l’alliance américano-sud-coréenne et capable de conduire des attaques indétectables sur le sol de la sœur ennemie", écrit le magazine web spécialisé.
Un Nikon à bord. Leur vitesse de vol se limite à environ 120 km/h (à titre de comparaison, les drones américains MQ-9 Reaper peuvent attendre plus de 400 km/h). La seule véritable technologie à bord des drones du régime de Kim Jong-Un : des appareils photo Canon ou Nikon, du type de ceux qu’on peut acheter dans le commerce. Selon le Mail Online, il n’en aura coûté que quelques milliers de dollars à Pyongyang pour fabriquer ses drones.
Des drones invisibles. Le ministère sud-coréen de la Défense décrit ces engins bleu ciel de 2 mètres sur 3 comme d'un matériel "rudimentaire", des experts estiment qu’il faut les prendre au sérieux. C’est justement cette désuétude qui prend de court les services de renseignement et de surveillance. La défense sud-coréenne est davantage conçue pour repérer des drones plus gros, plus rapides et volant à plus haute altitude. Les radars modernes peuvent aisément les confondre avec des oiseaux, explique Foreign Policy.
De plus, si les drones interceptés ne transportaient que des appareils photo, il est tout à fait envisageable que l’armée de Kim Jong-Un décide d’en doter quelques-uns en armes légères, selon le site américain.
Au moins quatre drones ont réussi à s’introduire dans l’espace aérien sud-coréen ces 12 derniers mois. Ils n’ont pu être repérés que lorsqu’ils se sont écrasés. "Pour chaque drone de surveillance nord-coréen découvert en Corée du Sud, combien ont mené à bien leur mission et sont retournés auprès de leur unité militaire en Corée du Nord sans avoir été détectés ?", s’interroge le site d’information.