L'INFO. Pas question d'intervenir en dehors des horaires prévus. Si l'avion d'Ethiopian Airlines, assurant le vol Addis Abeba-Rome, détourné lundi matin par son propre copilote, a été escorté par des appareils italiens puis français jusqu'à Genève, c'est parce que les forces aériennes suisses n'étaient pas opérationnelles à cette heure matinale.
Restrictions budgétaires. A la suite de restrictions budgétaires et de personnel, il a en effet été décidé que ces forces ne seraient pas opérationnelles la nuit et les week-ends, explique Laurent Savary, porte-parole de l'armée de l'air suisse. Les horaires sont précis : selon La Tribune de Genève, elles sont "disponibles entre 8h et 12, et de 13h30 à 17h". Des radars surveillent tout de même l'espace aérien suisse en permanence, y compris la nuit et les week-ends.
Prévenus dans la nuit. Les autorités suisses ont bien été prévenues, dès 4h30 du matin, du détournement de l'avion par un homme qui voulait demander l'asile politique dans le pays. Ce sont donc deux chasseurs Eurofighter italiens, puis deux Mirage 2000 français qui ont escorté l'appareil jusqu'à l'aéroport de Genève, où il a atterri à 6h02 du matin. A aucun moment les forces aériennes suisses ne sont intervenues.
Des accords avec les voisins de la Suisse. Des accords de police aériennes ont été conclus avec les voisins de la Suisse, en particulier la France. Des avions français peuvent ainsi "accompagner un appareil suspect ou le forcer à atterrir en Suisse, mais pas question de l'abattre, c'est une question de souveraineté nationale", précise Laurent Savary.
RÉCIT - Le copilote détourne son propre avion
L'INFO - Un avion détourné à Genève