"Ce qui compte, c’est la cause pour laquelle on se bat". Omar, jeune Libyen de 20 ans a été l’un des premiers hommes à pénétrer dans Tripoli, le 22 août dernier, lors de l’assaut des rebelles dans l’un des derniers bastions de Kadhafi.
Le jeune homme est entré dans la rébellion dès les premières heures de la contestation, en mars dernier. Il a commencé au lance-roquettes dans les rues de Benghazi, la "capitale" des insurgés libyens. Omar a ensuite rejoint les combattants de Misrata pour libérer la ville, en avril.
Déterminé à "capturer Kadhafi"
En quelques mois, il a appris à manier les armes, lui qui n’en avait jamais touché une seule. "C’est vrai que le 14/5 c’est une vieille arme russe. Elle est lourde et je comprends que pour certains cela puisse paraître fatiguant. Mais avec notre conviction, à nous, les jeunes Libyens, on ne pense pas du tout à tout ça", confie le jeune homme à Fabien Thelma, correspondant d’Europe 1 en Libye.
Pourtant, malgré son âge, Omar a rencontré de lourdes épreuves. Il a perdu plusieurs proches, "des amis, des voisins", dans les combats. "Mais je n’ai pas peur, au contraire, ça m’encourage à capturer Kadhafi et à libérer la Libye", témoigne-t-il.
"Je n’ai pas peur", raconte Omar :
Jeudi, Omar prendra la route pour Syrte, le dernier bastion de Kadhafi. Le lancement de la bataille finale en Libye est "imminent", a annoncé mardi le porte-parole militaire de la rébellion Ahmed Omar Bani.
Pour le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, "la chute de Syrte marquera la fin de Kadhafi". En attendant, Omar, réfugié dans une résidence d’un colonel de l’armée, se prépare à la bataille finale.