L'ex-militant italien d'extrême gauche Cesare Battisti, 56 ans, a demandé "pardon" au plan politique pour les attentats advenus pendant les années de plomb en Italie mais a nié toute responsabilité directe, dans une interview publiée mercredi par l'agence italienne Ansa. "Je demande pardon en tant que responsable politique, pas en tant que responsable militaire d'une participation directe aux attentats", a déclaré l'ex-militant du groupe Prolétaires armés pour le communisme (PAC), désormais libre au Brésil.
Cesare Battisti a confié que "penser pouvoir changer les choses par la lutte armée était une erreur", mais a rejeté le mot de "repenti", considérant que ce serait "une hypocrisie" et "synonyme de délation".
Il a justifié sa cavale dans différents pays (France, Mexique, Brésil) en répétant qu'il risquait de "payer par une condamnation à la perpétuité pour des crimes" dont il nie être l'auteur.
Réclamé par l'Italie après avoir été condamné en 1993 par contumace à la réclusion à perpétuité pour quatre meurtres et complicité de meurtres à la fin des années 1970, Cesare Battisti a été libéré le 9 juin après le rejet par la Cour suprême du Brésil d'une demande d'extradition.