L'auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, Mehdi Nemmouche, a été inculpé en Belgique pour "assassinat dans un contexte terroriste" et a été placé sous mandat d'arrêt, a indiqué mercredi le parquet fédéral belge dans un communiqué. La France, où il a été arrêté, l'a livré mardi à la Belgique et son inculpation lui a été notifiée après son audition par l'unité anti-terroriste de la police fédérale judiciaire de Bruxelles et par un juge d'instruction belge.
Nemmouche silencieux. Lors de ses premières auditions en Belgique, il a refusé de passer aux aveux. Son avocat a justifié son silence par des fuites orchestrées dans la presse. Le suspect "ne tient pas à ce que ses déclarations se retrouvent le lendemain dans la presse de boulevard", a affirmé Me Sébastien Courtoy. "Nous demandons l'écartement du dossier des enquêteurs qui violent la loi et organisent ces fuites", a-t-il déclaré mardi. Mehdi Nemmouche devrait désormais être incarcéré à la prison de Mons, selon les médias belges. Il participera à une reconstitution des faits au Musée juif de Bruxelles, situé en centre-ville.
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L’exécution d'un mandat d’arrêt européen. La Cour de cassation en France avait donné son feu vert mercredi dernier à son extradition vers la Belgique, une décision sans surprise car Nemmouche avait déjà renoncé à déposer tout recours. La remise à la Belgique n'est pas une extradition au sens juridique du terme : elle relève d'un mandat d'arrêt européen qui permet depuis 2002 à des États membres de l'UE de remettre leurs ressortissants à leurs partenaires.
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Arrêté avec une Kalachnikov. Français d'origine algérienne, Medhi Nemmouche, 29 ans, est soupçonné d'avoir abattu quatre personnes le 24 mai dernier dans le musée juif de Bruxelles. Arrêté à Marseille à sa descente d'un autocar arrivant de Bruxelles, il avait été trouvé en possession d'un fusil d'assaut kalachnikov et d'un revolver, similaires à ceux utilisés dans l'attentat, ainsi que d'une caméra portative GoPro. Selon le procureur fédéral belge Frederic Van Leeuw, une vidéo avait aussi été trouvée dans la mémoire de son appareil photo, dans laquelle une voix semblable à la sienne déclarait avoir commis la tuerie.
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Un passage en Syrie au sein de l'EIIL ? Né à Roubaix, dans le Nord, le suspect avait déjà été condamné sept fois en France, notamment pour braquage, et il avait passé sept ans en prison, où il avait été repéré, lors d'un dernier séjour, pour son prosélytisme islamiste, selon des éléments de l'enquête. Le procureur de Paris, François Molins, avait aussi indiqué qu'il avait passé plus d'un an en Syrie, où il est soupçonné d'avoir rejoint les groupes djihadistes les plus radicaux et violents comme l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL).