LE DÉFI. Fera-t-il mieux que la dernière fois ? Bart De Wever, le chef des nationalistes flamands, a été chargé mardi par le roi Philippe de former un gouvernement. Son parti politique, la N-VA, a gagné les élections fédérales de dimanche, en Belgique. Il aura donc une semaine pour mener les discussions et tenter de trouver une coalition pour former "rapidement" un gouvenrement, a précisé le roi des Belges. Après les dernières élections, les discussions avaient duré 541 jours.
Bart De Wever, qui n'a jamais pris part à un gouvernement fédéral, a clairement indiqué que sa préférence allait à un coalition de droite avec, côté néerlandophone, les chrétiens-démocrates du CD&V et/ou les libéraux de l'Open VLD. Ces deux partis, membres de la coalition sortante, se sont jusqu'ici contenté d'indiquer qu'ils écouteraient les propositions de la N-VA.
Il tente de rassurer. Mais le sulfureux homme politique devra également convaincre les partis francophones de participer à un gouvernement qu'il pourrait diriger. Le nationaliste a régulièrement tenu des propos visant les francophones de Belgique. Bart De Wever a d'ailleurs tenu à rassurer la population wallonne de Belgique dans une vidéo, qui a rapidement été détournée, rapporte Le Soir.
Incompatibles. La tâche ne sera pas facile, a convenu le chef de la N-VA dès dimanche soir. Une alliance avec les socialistes francophones du Premier ministre sortant, Elio Di Rupo, semble difficilement envisageable, tant est grand le fossé entre le programme néo-libéral de la N-VA et celui, social-démocrate, du PS belge.
D'autres partis francophones n'ont pas caché pendant la campagne leur réticence à pactiser avec Bart De Wever. Son programme prévoit, à terme, l'éclatement du royaume et fait figure d'épouvantail côté francophone.
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