L’affaire secoue la Belgique. Dimanche, le président du parlement de la Communauté francophone, Jean-Charles Luperto, a été accusé d’exhibitionnisme sur une aire d’autoroute. Le parlementaire, un personnage important de la scène politique belge, est poursuivi pour "outrages publics aux mœurs en présence de mineurs de moins de 16 ans", annonce lundi le site internet Rtl.be.
Dans les toilettes d’une station-service. Selon les journaux du groupe de presse Sudpresse, Jean-Charles Luperto est soupçonné depuis cinq mois d'avoir commis des faits de mœurs et d'exhibitionnisme dans les toilettes d'une station-service, à Spy, sur l'autoroute E42. Des précision qui n'ont pas été confirmées par le procureur de Namur. "Plusieurs organes de presse se sont avancés. D'autres s'avanceront encore. Tout cela n'engage qu'eux", a-t-il déploré. Une enquête distincte pour violation du secret de l'instruction a également été ouverte.
Quatre faits distincts. Mais depuis mai, "une enquête est en cours et des témoins ont été auditionnés", ajoute rtbf.be. Le procureur de Namur a évoqué quatre faits distincts, entre avril et octobre 2014. Le parlementaire n’a néanmoins pas encore été entendu par le juge en charge du dossier. Jean-Charles Luperto "n’est pas inculpé et il est libre de ses mouvements", précise le site d’information belge.
Du matériel informatique saisi. Lalibre.be précise lundi que quatre perquisitions ont été jusqu’à présent effectuées : "une au domicile de Jean-Charles Luperto et une à l'administration communale de Sambreville dimanche, ainsi qu'une au parlement wallon et une autre dans ses bureaux au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles lundi." Du matériel informatique a été saisi, comme des PC portables, des smartphones ou encore des tablettes.
Des faits sanctionnés de trois ans de prison. Agé de 40 ans, Jean-Charles Luperto est député régional wallon et préside depuis 2009 le parlement de la "Communauté française de Belgique". Le parlementaire ne s’est toujours pas exprimé. Le parquet de Namur précise que l’élu est "toujours présumé innoncent", mais ajoute qu’il est "en grande difficulté". Jean-Charles Luperto encourt jusqu’à trois ans de prison.