L'info. Le pape Benoît XVI a annoncé lundi sa démission du Vatican, affirmant ne plus avoir "les forces" de la diriger en raison de son "âge avancé", 85 ans. Depuis le XVe siècle, la mort a toujours marqué la fin des pontificats. Qu'est-ce que prévoit le droit canonique dans ce cas de figure exceptionnel ?
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Ses termes exacts. Petite précision sémantique pour commencer. Le pape Benoit XVI ne démissionne pas mais renonce. "[…] je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005 de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire", a déclaré le Saint-Père.
Ce que prévoit le droit canonique. Aucune disposition n'a jamais été rédigée dans les constitutions apostoliques concernant cette renonciation. Rien n'est écrit mais rien ne l'interdit. Selon le canon 331, "le pape exerce son pouvoir librement, sans limites ni dans le temps, ni dans l’espace, ni dans le droit". Cette renonciation doit donc être faite "librement". En revanche, le pape n'est pas tenu de présenter cette démission à une quelconque autorité. Dans ce cas de figure précis, Benoit XVI l'a exprimé dans un discours prononcé en latin lors d'un consistoire au Vatican.
Les précédents cas. La démission du pape est extrêmement rare. Et pour cause, le dernier à avoir jeté l'éponge est le Pape Grégoire XII en… 1415. Avant lui, Célestin V (en 1294 après seulement cinq mois de pontificat) et Benoit IX (en 1045) avaient choisi de démissionner.
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Et Jean-Paul II ? Quelques années avant sa mort en 2005, le Pape Jean-Paul II aurait eu envie de démissionner pour des raisons de santé. Mais les instances dirigeantes du Vatican ont toujours nié cette information.