Ils se sont déjà rencontrés plusieurs fois depuis l'élection de François Hollande, mais c'est la première visite d'Angela Merkel à l'Elysée. Le président français et la chancelière allemande se sont réunis pour une séance de travail à la veille d'un Conseil européen crucial pour tenter de juguler la crise dans la zone euro.
"Approfondir l'union économique, monétaire"
"Nous avons déjà bien travaillé. Il y a eu des progrès, notamment sur la croissance qui a été l'objet de nombreuses discussions qui ont abouti", a déclaré le chef de l'Etat, précisant que les dirigeants européens devraient approuver ces propositions lors du Conseil européen de jeudi.
"Nous voulons l'un comme l'autre approfondir l'union économique, monétaire et, demain, politique pour arriver à une intégration et à une solidarité", a poursuivi François Hollande. "L'intégration autant que nécessaire et la solidarité autant qu'il est possible", a-t-il ajouté.
"Une Europe dont les membres s'entraident mutuellement"
"Il nous faut plus d'Europe", a ensuite déclaré Angela Merkel. "Nous avons fait des progrès significatifs sur le pacte sur la croissance, j'espère qu'il pourra être adopté demain", a poursuivi la chancelière.
La chancelière allemande a estimé que c'est que les marchés attendaient de l'Union européenne. "La situation est sérieuse. Nous avons l'obligation de construire une Europe stable et forte pour demain", a-t-elle ajouté, "une Europe qui fonctionne et une Europe dont les membres s'entraident mutuellement".
Après leur déclaration, le président et la chancelière ont rejoint les jardins de l'Elysée pour un entretien d'un quart d'heure, avant de passer à table, selon la présidence française.