Elle s’appelle Iris Berardi. Cette jeune femme, aujourd’hui âgée de 20 ans, pourrait avoir participé aux fêtes du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi près de Milan et en Sardaigne en 2009 alors qu’elle était mineure, d’après les documents envoyés par le parquet au Parlement dans l'enquête sur le scandale sexuel Rubygate.
Même profil que celui de Ruby, la belle Iris, ex-candidate au concours de Miss Italie, est considérée comme une "prostituée notoire" par les enquêteurs. Les documents se basent sur la localisation du téléphone portable de la jeune fille en novembre et décembre 2009.
Depuis fin décembre, le "Cavaliere", 74 ans, est l’objet d'une enquête déjà surnommée Rubygate. Trois procureurs enquêtent sur les frasques sexuelles du chef de gouvernement italien. Il est soupçonné d’avoir rémunéré les prestations sexuelles de Ruby, de son vrai nom Karima El Mahroug, une Marocaine mineure à l'époque des faits.
600 pages d'écoutes téléphoniques et de témoignages
Outre le recours à la prostitution de mineure, le milliardaire italien est également soupçonné d'abus de fonction pour être intervenu afin de faire libérer Ruby interpellée à Milan en mai 2010 pour un vol présumé.
Le parquet de Milan a transmis mercredi plus quelque 600 pages de documents contenant des témoignages et de nouvelles écoutes téléphoniques à une commission du Parlement italien pour justifier une demande de perquisition des bureaux du comptable du Cavaliere, Giuseppe Spinelli.
Dans leur demande de perquisition rendue publique le 17 janvier, les juges ont affirmé détenir des "éléments probants" sur le versement d'argent et la fourniture de logements gratuits par Berlusconi à des jeunes femmes en contrepartie de prestations sexuelles. Les trois procureurs n'attendent plus qu'une autorisation du parquet pour perquisitionner les bureaux de Silvio Berlusconi.
Jeudi, une commission parlementaire a estimé que le parquet de Milan n'était pas compétent pour autoriser la perquisition dans les bureaux du "Cavaliere". Sur proposition du parti de Berlusconi, elle a donc décidé de renvoyer toute la documentation fournie par les procureurs et de ne pas statuer. "L'affaire étant particulièrement délicate", le chef du parquet, Edmondo Bruti Liberati, a annoncé jeudi qu'il prenait "personnellement en charge la coordination et la pleine responsabilité de l'enquête".