Nouveau revers pour le Cavaliere. Un tribunal administratif a refusé lundi de valider la liste que le parti de Silvio Berlusconi entend présenter à la fin du mois aux élections dans la région du Latium, qui inclut Rome.
Une liste déposée hors délai
La liste de la candidate PDL Renata Polverini, menacée d'exclusion pour enregistrement trop tardif, avait, pourtant, dans premier temps, été réadmise in extremis par la Cour d'appel de Rome.
Et pour cause : le gouvernement Berlusconi avait fait adopter vendredi un nouveau décret pour que cette liste soit admise. Cette nouvelle disposition modifie la règle d'admissibilité des listes électorales en stipulant qu'il est suffisant que des responsables du parti soient présents dans les bâtiments dans les délais impartis pour la présentation des candidats, même si la liste n'est pas déposée.
Selon un avocat de l’opposition, le tribunal a estimé lundi que le décret d'urgence ne pouvait être appliqué dans ce cas.
"A nouveau, le gouvernement Berlusconi a introduit une loi inutile et inconstitutionnelle qui n'a pu franchir la première épreuve de légitimité dès qu'un tribunal a été appelé à trancher", a déclaré l'ancien procureur anticorruption Antonio di Pietro, devenu dirigeant de la formation Italie des Valeurs.
La liste peut encore être acceptée
Reste que, dans les prochains jours, la liste peut encore être acceptée pour le scrutin des 28 et 29 mars, mais son sort dépend d'une procédure compliquée et d'autres jugements qui devront déterminer si le décret est valide.
Les élections régionales des 28 et 29 mars se dérouleront dans 13 des 20 régions d'Italie et elles sont considérées comme un test pour la coalition de centre-droit, à un moment où la popularité du président du Conseil semble s'émousser.
Le Latium est jugé important dans la mesure où il s'agit de la capitale politique du pays. La victoire y semblait à portée de main pour la coalition de Berlusconi.