Le parquet de Rome a interrogé mardi pendant trois heures Silvio Berlusconi, soupçonné d'avoir acheté le silence de plusieurs personnes sachant que l'ancien président du Conseil italien avait recours aux services de prostituées. L'enquête a pour point de départ une affaire d'extorsion de fonds dont l'homme d'affaires aurait été victime de la part de trois associés, a précisé une source proche du bureau du procureur.
L'un de ces associés, l'homme d'affaires Gianpaolo Tarantini, est accusé d'avoir fourni des prostituées lors de fêtes que Silvio Berlusconi donnait dans sa villa d'Arcore près de Milan. Le "Cavaliere" est soupçonné par le procureur de Bari "d'incitation au faux témoignage". Il aurait versé de l'argent à Gianpaolo Tarantini, à la femme de ce dernier et à un ancien associé politique Walter Lavitola. Le montant des sommes serait de 750.000 euros.
Lundi, le ministère public a requis six ans de prison et une peine d'inéligibilité à vie contre Silvio Berlusconi pour incitation à la prostitution de mineure dans l'affaire du "Rubygate". Le jugement du tribunal est attendu le mois prochain. La semaine passée, le magnat a été condamné en appel à quatre ans de prison pour fraude fiscale dans une affaire d'acquisition de droits de retransmissions télévisées par son groupe Mediaset. Berlusconi a formé un pourvoi en cassation