Silvio Berlusconi a annoncé samedi lors du congrès de son parti de centre-droit le retrait de son soutien au gouvernement de coalition d'Enrico Letta tout en admettant son incapacité à le faire chuter en raison de la défection de plusieurs de ses élus.
La veille, Angelino Alfano, secrétaire général du Peuple de la Liberté (PDL) et ancien fidèle du "Cavaliere", a en effet annoncé la création d'un groupe parlementaire dissident soutenant le gouvernement. Silvio Berlusconi, qui entend redonner au PDL son ancien nom de Forza Italia lors du congrès, s'est dit "chagriné" par cette décision mais néanmoins "ouvert à la coopération" avec ses anciens partisans.
"Il est très difficile de penser que nous pouvons rester alliés au Parlement, et par-dessus tout assis autour de la même table au gouvernement, avec quelqu'un qui veut la mort politique de votre chef", a dit aux délégués du parti Silvio Berlusconi. Enrico Letta s'est prononcé en faveur de la déchéance du "Cavaliere" de son mandat de sénateur après sa condamnation pour fraude fiscale. La Haute Assemblée doit se prononcer par un vote en séance plénière le 27 novembre.