L'ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi a de nouveau attaqué jeudi la magistrature italienne qu'il a accusée de le "persécuter" après la peine de cinq ans de prison requise à son encontre par le parquet de Milan pour corruption de témoin dans le procès Mills. "C'est de la persécution judiciaire, une opération de diffamation illimitée qui a transformé le tribunal de Milan en tribunal spécial pour éliminer Berlusconi de la politique et le détruire en tant que personne humaine", a-t-il dit dans une intervention téléphonique à la chaîne de télévision Canale Cinque qui fait partie de son empire médiatique, Mediaset.
"Le tribunal n'a admis que les témoins de l'accusation et a éliminé ceux de la défense, une justice plus mauvaise que ça...", a poursuivi Silvio Berlusconi, dénonçant "un coup monté judiciaire". "J'ai été traité comme un criminel", a-t-il protesté. L'ancien chef du gouvernement italien accuse depuis des années "les magistrats de gauche" qu'il surnomme "'les toges rouges", de vouloir le chasser du panorama politique du pays à travers des procès montés de toute pièce.
Le Cavaliere a également évoqué le scandale Rubygate dans lequel il est accusé de prostitution de mineure et d'abus de pouvoir. Dans cette affaire, M. Berlusconi risque au maximum trois ans de prison pour le premier chef d'accusation et 12 ans pour le deuxième pour avoir rémunéré les prestations sexuelles de la jeune femme. "C'est un procès qui ne devait même pas commencer car Ruby elle-même a toujours nié les faits dont je suis accusé", a-t-il dit, dénonçant "l'acharnement" du parquet de Milan à son égard.