L’INFO. Il était 10 heures quand l’explosion s’est produite. Un double attentat a été perpétré mardi devant l’ambassade d’Iran, dans le sud de Beyrouth, faisant au moins 22 morts et 146 blessés selon un bilan provisoire. Parmi les victimes, figure le conseiller culturel de l’ambassade, l’Iranien cheikh Ibrahim Ansari. C’est le troisième attentat visant un bastion du Hezbollah, allié du régime de Bachar al-Assad en Syrie, également soutenu par Téhéran. L'attaque a été revendiquée par un groupe proche d'Al-Qaïda.
Une moto, puis une voiture. Une moto a d’abord explosé, suivie par une voiture qui se trouvait " à 30 mètres" de là, quelques minutes plus tard. Des images filmées sur place montrent des véhicules calcinés, encore fumantes.
Le quotidien de Beyrouth L’Orient-Le Jour décrit de son côté des dégâts importants dans les immeubles alentours, avec des vitres soufflées et des balcons tombés. Un cordon de sécurité a été installé sur place et, précise le quotidien, des hommes du Hezbollah tentaient sur place d’empêcher les témoins de parler.
L'attaque revendiquée par un groupe djihadiste. Le double attentat a été revendiqué en milieu de journée par les brigade Abdullah Azzam, liées à Al-Qaïda. C'est le guide spirituel de l'organisation, cheikh Sirajeddine Zuraiqat, qui a revendiqué l'attaque via son compte Twitter. "Il s'agit d'une double attaque pour laquelle deux de nos héros, des sunnites du Liban, sont tombés en martyrs", a-t-il écrit.
Déjà deux attentats cet été. Ce n’est pas la première fois que la banlieue sud de Beyrouth est frappée : deux attentats à la voiture piégée y ont été commis pendant l’été. Le deuxième, qui a fait 27 morts, a été revendiqué dans une vidéo non identifiée par un groupuscule inconnu expliquant qu’il s’agissait d’une riposte à l’engagement du Hezbollah en Syrie. Les tensions sont vives au Liban, où le parti chiite a rappelé encore jeudi dernier, à l’occasion des commémorations de l’Achoura, son engagement aux côtés de Bachar al-Assar, rappelle L’Orient-Le Jour.
Damas condamne, Téhéran accuse. Le gouvernement syrien a condamné "fermement l’acte terroriste" de mardi, soulignant, via la télévision d’État, que "l’odeur du pétrodollar se dégageait de tous les actes terroristes frappant la Syrie, le Liban et l’Irak". Une référence claire à l’Arabie saoudite et au Qatar, deux pays du Golfes qui soutiennent la rébellion anti-Assad. De son côté, Téhéran a accusé Israël d’être responsable de l’attentat.
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